La caresse de la sculpture

La caresse de la sculpture #1
"Bonjour, je suis hors de moi et ce n’est pas l’état de fureur au paroxysme. Je suis hors de toi aussi. Et hors de tout. Et en même temps ce n’est pas vrai, je suis ici de tout mon être. Mais je n’arrive pas à y être en tout. L’anxiété dure de ne pas être avec vous se mêle à l’ennui secret d’être avec vous, je ne sais plus. L’anxiété douce voyage sur le creux de l’air. Le vide est un moyen de transport..." -

La caresse de la sculpture #2 "Aujourd’hui Je suis le mouvement vers le monde et vers toi. Aujourd’hui je crois en la possibilité de l’amour, c’est pourquoi je m’efforce d’en détecter les imperfections, les perversions je les note et les observe. Mais demain..."

La caresse de la sculpture #3 "Et si écrire, lire, étaient des activités d’inaptes à garder la formule des sens ? La pensée s’efface trop vite. Le temps n’existe pas. C’est toi et moi, et vous dans le temps, avant-maintenant-après et l’écriture nous regarde. Délier le moi au monde dans une fiction gracieuse inutile comme un remède corrosif qui sort et qui reste en forme, c’est le souffle devenu graphie dans le temps, une addiction sans terme. Pardonne moi je pèse et toi tu écoutes. je viens toujours avec des mots qui possèdent déjà une identité définie qui ont besoin d’être vraiment dits. Je ne sais plus vraiment, mais je crois que ces sécrétions apaisantes me permettent de remplir les moments où la lumière passe sur les choses de claire à obscure."

La caresse de la sculpture #4

"pourtant je sens que le temps n’existe pas, il n’est pas là. Les actes et la respiration oui. Pourquoi toujours attendre que quelque chose de bien, de mieux arrive ? Ne plus rien attendre, c’est un truc de vieux ça mais pourquoi pas. Faire de chaque phrase l’instant. Est-ce un pas vers la contemplation ? vers la résignation plutôt. Peut-être le don de soi à l’autre, l’attente de l’échange...."

La caresse de la sculpture #5

Tout ce qui existe doit il être séduction ? La prise et la réception du geste de l’autre, la lumière du matin sur l’autre. Lui dire que oui le moyen de se lever au moment du pire c’est d’aller vérifier la lumière sur les choses aujourd’hui. C’est ça, je vais me lever pour vérifier la lumière sur les choses aujourd’hui, j’éloignerai l’horreur en observant les couleurs de cette fleur.

La caresse de la sculpture #6 :

Et pourtant, ce désir de ne pas finir sans nom déclenche souvent cette humeur qui peut animer et qui reflète une immanente dévaluation. Une permanente dévaluation. Je veux lire dans tes yeux, dans les yeux de l’autre une image de moi qui me satisfasse.

La caresse de la sculpture #7

Les indifférents et les humiliés, ceux là sont impitoyablement massacrés. Pourtant Je ne chercherai pas trop longtemps à remonter les choses rouillées du fond du lac. Ce peut-être des clés, des antidotes. Mais de là à tout axer sur les analyses et traumatismes passés, ce n’est pas des plus intéressants.

La caresse de la sculpture #8

Mêler ces choses rouillées au monde à venir et te l’offrir est plus excitant. Mais tu n’en veux toujours pas. Je ne t’en veux pas .

la caresse de la sculpture #9

Je ne veux pas de ta pitié, de toutes façons. Le héros c’est moi. Applaudis ou critique que m’importe, c’est moi le centre.

la caresse de la sculpture #10

Nous sommes en mouvement vers le monde et vers nous. Aujourd’hui je crois en la possibilité de l’amour. C’est pourquoi nous nous efforçons d’en détecter les imperfections, les perversions.